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LE SOLEIL MEME LA NUIT. FRANCE ELLE.
6 avril 2022

LA FEMME DANS LE CERCUEIL. Au Mexique, au Vietnam, à Madagascar : une vie rêvée.

 

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Julia, heureusement mariée à un ingénieur agronome spécialisée en agriculture tropicale, se félicite de sa vie heureuse et de sa bonne étoile...

Au Mexique, nous habitions Villahermosa et je me souviens que Chloé voulait vraiment apprendre l’espagnol. Elle l’a fait et moi-aussi ! Je trouve que c’est une très bonne chose. Il était difficile pour elle comme pour moi de résister à cet immense pays, à cette nature somptueuse et aux vestiges archéologiques qui attiraient tant de touristes. Nous habitions une villa jaune qui me plaisait beaucoup. Les rites indiens étaient là, tout près et je m'y intéressais en restant sur mes gardes. Trop de magie, peut-être...Je préférais les amis mexicains que nous avions. Catholiques. Très éduqués. Nos enfants, à peu près du même âge, jouaient ensemble. Oui, Amparo et Juan, je les appréciais. Ils nous faisaient découvrir le Yucatan en insistant sur son patrimoine artistique, ses contes et ses légendes.

 

vietnam

Au Vietnam, c’est Léa qui s’est attachée à une sœur catholique s’occupant d’enfants défavorisés dans un centre d’accueil. Je ne suis pas vraiment croyante mais je mentirais en disant que la religion m’indiffère. Le catholicisme me plaît par bien des endroits. Après tout, la bonté et le sens d'autrui y sont prônés et j'aime cette idée de continuité contenue dans la résurrection. On ne meurt pas vraiment de sorte qu'on reste présents aux siens dans une sorte de communion sacrificielle. Vraiment, je trouve ça beau. Bertrand, lui, est athée. Je ne peux pas dire que l’engouement de ma fille lui ait beaucoup plu, vous savez. Mais je dois reconnaître que j'ai donné raison à mon enfant. Sœur Paule, avec ses soixante ans bien sonnés, son humour discret et sa foi à déplacer les montagnes, n’était pas ordinaire. Elle aimait sincèrement Léa et notre fille était vraiment amie avec elle. Je ne me suis donc pas opposée à ce qu’elle aille à la messe et à ce que plus tard, elle demande à faire sa communion et sa confirmation. J’ai réussi à pousser Bertrand, que la religion chrétienne indispose vraiment, à accepter non seulement que Léa fasse ces démarches mais à ce qu’il entre dans une église à plusieurs reprises avec elle et sourit en voyant son bonheur.

MADA CENTRE

 Quant à Nine, notre petite dernière, je ne sais comment les choses tourneront mais elle semble très à son aise à Anstirabe. Quand je travaille, elle est gardée par Voahangy, une quinquagénaire d’un calme olympien qui a élevé elle-même six enfants et me paraît être d’une sagesse inépuisable. Elle a un mari dont le nom est Haja. Il est cuisinier depuis longtemps chez des Français qui vivent là. On m’a dit en arrivant de me méfier des gens de maison qui sont « comme ci et comme ça ». On l’a dit à Bertrand aussi. Je ne sais pourquoi, ni l’un ni l’autre n’avons hésité devant Voahangy Razafinmandimby. C’était la bonne personne : nous l’avons su. Dans notre belle villa, elle promène sa belle silhouette majestueuse et fait rire Nine. Elle lui récite en mimant des histoires malgaches : des contes sans-doute…Ni Bertrand, qui a pourtant suivi un stage intensif, ni moi-même qui ai pris des cours, ne sommes à même de bien comprendre cette langue difficile. Nos connaissances restent insuffisantes. Nous ne pouvons croire de toute façon que la femme que nous avons engagée puisse raconter à notre bébé autre chose que de belles histoires. 

 

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