bondel

7. Agnès donnée.

Ce fut une première surprise bientôt remplacée par une autre. Comme j’étais inquiète de l’état de Monsieur Bondel dont son étrange et très jeune femme semblait fort peu se soucier, je décidais de lui consacrer plus de temps. Chacun dans la journée allait et venait, avec ou sans moi, dans une ambiance très estivale et tout le monde paraissait content mais lui, était seul. Au moins la Suissesse avait-elle ses deux grands fils et quand ceux-ci n’étaient pas elle des conversations sympathiques avec les autres invités et des amis français qui venaient de Nice pour la voir. Les deux frères s’entendaient à merveille et étaient faciles à vivre. Le couple de Messieurs n’étaient pas si désassortis que cela et la transparente Arlette mieux armée qu’il n’y paraissait. Elle s’entendait bien avec les deux frères et parlaient allemand avec les deux garçons et leur mère. Seule cette très jeune femme avait un parcours solitaire. Elle prenait d’ailleurs souvent sa voiture pour partir à la journée. Je jugeai donc important de rendre visite à son époux et de m’informer de lui. Lors de ma première visite, il me toisa, me dit de m’approcher de lui et me demanda comment étaient mes seins. Ne sachant que lui répondre, je préférai les lui montrer. Il les palpa et les pressa avant de glisser une main sous ma jupe. Il me masturba très adroitement alors que j’étais penchée vers lui et que mes seins ballottaient. Haletante et troublée, je restai très surprise. Cet homme malade et hiératique semblait tout avoir compris de mon intimité et aucun de ses doigts ne restait inactif. Il prit son temps pour faire graduellement monter mon plaisir puis me demanda de me laisser aller. Je jouis donc avec naturel en laissant le plaisir refluer à l’intérieur et me dilater. L’instant d’après, je le remerciai chaleureusement et reboutonnai mon corsage.

-Bon eh bien, cela t'a plu ! Tu as bien joui...

-Je dois reconnaitre que oui.

-Je ne te retiens pas. Les autres attendent. Va te faire emmancher ! 

Il fit un geste évasif de la main comme pour me congédier et je partis.

La nuit même, je ne pus fermer l’œil. On faisait l’amour dans une chambre voisine de la mienne et si je fus surprise de reconnaître la voix de la jeune madame Bondel, je le fus plus encore quand j’identifiai la voix masculine car c’était celle de Matteo. Je ne faisais plus que le croiser et sans qu’il ne manifestât la moindre animosité, je ne le sentais plus complice, juste distant. Raféu, que je voyais chaque jour, s’il avait cessé toute intimité avec moi, se montrait au moins aimable et drôle. Matteo avec cette jolie et jeune fille blonde ! J’entendais leurs cris et leurs râles. Ils s’invitaient et s’interpellaient, faisaient des pauses pour mieux se retrouver et emplissaient cette froide pièce blanche de leurs bruyants ébats.