Alors que Matteo m’avait regardé comme une partenaire sexuelle agréable, lui indiquait une donne bien différente : n’ayant jamais fait l’amour avec une femme de mon âge, il me pensait docile. Trop frustrée, je ne pouvais qu’accéder à ses désirs : il se soulagerait de façon purement organique et me considérais comme un gentil réceptacle. Or, je le surpris. Dès qu’il se fût fiché en moi, je fus obsédée par l’idée que je devais lui plaire. Il y avait, en cette période, des jeunes filles engagées comme extra qui venaient à la journée mais moi, je résidais dans la villa, ce qui était un avantage. Si j’arrivais à lui convenir, il me rejoindrait régulièrement pour me prendre. Me parler ne l’intéressait pas. Je devrais, le plus souvent, relever ma robe ou ma jupe et me cambrer, le laissant me pénétrer…M’estimant aussi pragmatique qu’il était terre à terre, je laissais donc de côté ma vie passée, mes obligations dans cette maison et ce livre que je voulais écrire. Je pensais à cet argent qu’on m’avait fait parvenir et ce faisant, je succombais aux charmes de ce jeune corps, de ce joli visage et à la force d’un vit long et clair qui semblait ne jamais se fatiguer. Le fait qu’il mît autant de temps à débander aurait pu me flatter mais il me gênait. Je jouissais bien plus vite et plus fort qu’avec Matteo mais à chaque fois que je voyais le visage presque enfantin de ce Raféu, mon malaise revenait. Lui ne semblait pas en éprouver le moindre et prenait son plaisir. Cela dura des jours et des jours, dans ma chambre, dans la cuisine, dans la petite pièce. Si je ne m’étais jamais demandé comment empêcher un être de chercher à jouir encore et encore, je le faisais désormais car il était insatiable. Un petit animal qui voulait se faire don d’une obole blanchâtre. Isolé, contraint à ce travail, il avait trouvé le trou dont il avait besoin. Il lui arrivait de se vider sur ma jupe, ma robe ou mon visage. Je n’étais rien. Il était tout. Il déchargeait.
Je ne pouvais me plaindre, vraiment pas de petit enfouisseur aux yeux oblongs mais sa frénésie était telle que je fus contente quand il se dit fatigué. Je passais quelques jours tranquilles quand Matteo revint.
-Ils vont arriver, les invités. Et j’ai tout préparé dehors.
-Je sais.
-Combien de fois il t’a eue ?
-Mais qu’est- ce que tu dis ?
-Oh, allez ! Si tu crois que je ne le sais pas ! J’étais très occupé mais je suis revenu.
-Oui ?
-C’est joli ta robe. Tu as une culotte ?
-Non, je ne veux pas recommencer avec toi.
-Comment ça ? Il t’a trop prise !
-Non…
-Oh que si ! Tu as laissé faire ce petit goret et tu es lasse ! Mais non, tu ne l’es pas. C’est autre chose avec moi et tu le sais ! Tu aimais beaucoup ! Bon, viens.