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LE SOLEIL MEME LA NUIT. FRANCE ELLE.
2 décembre 2022

Henry Gunther, celui qui continuait la guerre. (1)

HENRY GUNTHER

 

HENRY GUNTHER

CELUI QUI CONTINUAIT LA GUERRE

 

1. 

A Baltimore, la vie était très tranquille, du moins au temps de son enfance.  Il était né en 1895. Baltimore, c'était une vie active, c'est sans doute pourquoi ses parents l'étaient aussi et d'une façon générale, sa famille. C'était une vie qui donnait sur l'océan Atlantique, ce qui la rendrait tonique. Enfant, on lui avait expliqué qu'elle avait été  construite à l'embopuchure de la rivière Patapsco, dans la baie de Cheseapeake. Peut être y avait -il vu une promesse de voyage, à cause des bateaux, de l'océan et de son immensité et des échanges maritimes. Le commerce était prospère dans son enfance et on pouvait faire de bonnes affaires. Mais la ville avait des atouts industriels aussi avec l'acier et elle était bien desservie : il y avait une intense activité ferroviaire. Et puis, il restait sa valeur intellectuelle; Baltimore, c'était l'université John Hopkins et l'université du Maryland. Sa ville, John l'aimait. Une ville sudiste, orgueilleuse et animée. Enfant puis jeune homme, il n'avait jamais rien mis en doute. Il avait été un bon élève dès ses premières années et il l'était toujours resté. L'argent l'intéressait, il s'était tourné vers la banque. En juillet 1918, il avait eu dix-neuf ans. On parlait beaucoup d'une guerre qui allait éclater en Europe mais il en avait fait de cas. C'était grave bien sûr mais qu'est-ce que son pays avait à voir ave cela. Et puis, en août de la même année, il avait lu comme tous les autres que ça y était. Les grandes puissances européennes s'étaient regroupées en deux blocs qui allaient s'affronter. On mobilisait partout. Les Français, toujours flagorneurs, pensaient que ne ce serait qu'une partie de plaisir; on irait vite à Berlin tordre le coup à l'empereur Guillaume. Oui, c'était à la fois risible et impressionnant tout cala d'autant que Henry s'intéressait à l'armement. De part et d'autres, on était plutôt bien lotis: la France, la Grande Bretagne, l'Allemagne et l'Autriche avaient l'air de bien s'y entendre en terme d'infanterie, de mitraillettes et de canons. Il y avait des chars et des avions et des bateaux de guerre. Comme ça, sans vraiment y penser, Gunther que les allemands étaient des gens très résolus. Ils risquaient fort d'être très belliqueux. Les Français et les Anglais avec les Russes avec eux. C'était intéressant car ça ouvrait dux fronts; ça signifiait aussi que les Allemands, les Autrichiens et les Italiens avaien fort à faire. Mais bon, puisque ce serait rapide et puisque le sang d'aucun américain ne coulerait, il n'y avait de raison de s'inquiéter. Jusqu'en 1917, Henry était resté serein : ce qui se passait était abominable, bien sûr, une vraie boucherie, une hécatombe sans pareille mais quoi? Ce n'était plus une guerre d'offensive mais une guerre de position. Cela faisait longtemps qu'on savait qu'on n'irait pas déloger le Kaiser chez lui et qu'on s'enterrait dans des tranchées un peu partout en Europe avant de monter à l'assaut, de rester vivant dans le meilleur des cas ou d'être tué dans le pire, la situation intermédiaire consistant à être blessé et à agoniser interminablement puisque tout brancardier ou soignant se faisait tirer dessus. Mais comme toujours, il en revenait à sa Baltimore chérie, à son effervescence, à sa famille et aux lieux de promenade qu'il affectionnait depuis son enfance: la baie de Chesepeake en regorgeait. 

 

 

 

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