Émeutes lors de la démobilisation
Ce fut Currie qui l’emporta finalement relativement au système de rapatriement, mais pas avant qu’un bon nombre de soldats des camps d’entraînement – et qui n’avaient donc pas été sur le front – ne soient rentrés. L’ennui, l’absence d’information, les rumeurs et la frustration croissante face à la pénurie de navires contribuèrent à faire naître confusion et colère chez ceux qui étaient laissés derrière. En 1918 et 1919, il y eut 13 cas de troubles dans les camps de démobilisation. Lors des plus graves, à Kinmel Park, les 4 et 5 mars 1919, on dénombra cinq morts et 23 blessés. Des arrestations et des condamnations eurent lieu, mais les troubles convainquirent les autorités britanniques d’accélérer le retour des Canadiens. À la fin de l’été, presque toutes les forces canadiennes en Angleterre étaient rentrées au pays. En dépit de ces problèmes, le processus de démobilisation fut rapide et relativement facile.