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LE SOLEIL MEME LA NUIT. FRANCE ELLE.
2 avril 2024

Soeur des Anges. Partie 3. Agression d'Agnès. Péter et Paulina, anges gardiens.

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Agnès et Paulina, un des anges qui la protègent.

Je pensai également à ce que Léonie pourrait subir car elle aussi pourrait être la victime d'un accident violent ou contracter une maladie grave. Plus que jamais, je priai mon Ange d’intervenir. N’était-il pas l’image du triomphe sur le mal ? Mes appels restèrent d’abord sans réponse. Je fus insultée et giflée. Débarrassée de mon manteau, je sentis la morsure du froid avant d’être jetée à terre et violemment battue. Les femmes n'étaient pas moins actives que les hommes. Je reçus des coups de pied au ventre et de nouvelles gifles avant que celui qui avait revêtu l’uniforme des croix fléchées ne lève sa matraque. Ma prière devint totale et j’implorai le ciel de sa clémence. Alors, une lumière blanche, pareille à un brouillard, entoura mes ennemis jusqu’à les rendre invisibles. Je restai au sol tandis que la lutte se poursuivait. Quand elle prit fin, mes ennemis avaient disparu aussi brutalement qu'ils s'étaient imposé à moi et je restais seule avec mon ange. J’entendis sa voix bienveillante :

-Relevez-vous, Agnès.

Penché vers moi, il me regardait avec inquiétude et comprenant que j’étais plus atteinte qu’il ne l’avait pensé, il m’aida à me relever. Il claudiquait mais je n'y pris pas garde. Du reste, Paulina accourut, ainsi que mes hôtes et on m’installa dans un des salons du ré de chaussée où je me rendais peu, le vert. Un médecin vit et me soigna. J’avais des côtes fêlées, des hématomes sur les cuisses et le ventre, d’évidentes traces de coup et je saignais du nez. Mon état n’exigeait pas d’hospitalisation mais une surveillance constante et des soins et je fus transportée dans une aile du palais qui ne recevait aucun touriste. On m’installa dans une vaste chambre blanche très sobre e je compris alors combien les voyageurs qui dormaient au palais pouvaient être abusés car les décors somptueux dans lesquels ils évoluaient étaient agencés pour eux. Bureaux, chambres, bibliothèques, petits et grands salons, salle de réception et salle de séjour étaient ornementés pour eux, afin de leur croire à leurs rêves. Non, l’empire d’Autriche-Hongrie n’était pas mort ; oui une famille aristocratique avait pu maintenir son train de vue malgré ces deux cataclysmes qu’avaient été le nazisme et le communisme. Enfin oui, le retour du libéralisme les servait bien. Il n’y avait qu’à constater combien ils étaient stylés ! Le lieu où on m’installa était d’une élégance plus sèche et il ‘était pas luxueux. J’en déduisis donc qu’à moi-aussi on avait fait faire le rêve de l’aisance, du luxe et de la noblesse, comme si rien n’était arrivé dans ce pays. Je recevais là une discrète leçon mais la trouvai bien venue. On m’apporta toutes mes affaires et l’on rangea pour moi mes vêtements dans des armoires ainsi que mes chaussures. On disposa dans la salle de bain attenante, mes produits de soin et sur des étagères mes livres, mes carnets de recherches, mes album photos et les DVD que j’avais tant de fois consultés. A côté de mon ordinateur portable, on plaça les dossiers contenant mes écrits et les photos de Sara Salkahazy et on écarta la chaise du bureau, comme si j’allais brusquement me lever. Je ne pouvais qu’être touchée par l’attention et l’humour discret de mes hôtes.

 

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