Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LE SOLEIL MEME LA NUIT. FRANCE ELLE.
6 avril 2024

Soeur des Anges. Partie 3. Attaques en règle pour punir Agnès.

 

Alors que Agnès découvre Budapest, il semble bien que le Mal s'en prend à Nicholas, son ex-compagnon. Celui-ci n'est plus lui-même.

Je mentais de façon éhontée, bien sûr, mais comment faire autrement.

-Il avait l’air contrarié mais n’a pas dit grand-chose d’autre. Ah si, il a sous-entendu que certaines de ces soirées étaient chaudes. Du sexe, beaucoup...

Je retins mon souffle et me sentis inquiète mais m’efforçai de ne pas paraître agitée.

-Ah oui, vraiment ? Dans ces cas-là, on chercher à en savoir plus ! Tu sais s’il l’a fait ?

-Je crois que oui car il avait des numéros de téléphone. Mais à priori, on s’est moqué de lui car personne ne lui a jamais répondu. Les numéros étaient faux. Maman, je te l’ai dit, tu n’es plus la même et je ne veux pas de faire de remarques maladroites mais c’est lui qui ne va pas bien du tout ! Je ne le reconnais pas ! Il n’arrête pas de dire du mal de toi et en plus, il a une voix suraiguë qu’il n’a jamais eue. On dirait qu'il imite quelqu'un, tu vois. Ça peut être un de ceux qui étaient à la Nouvelle donne...

Je tressaillis soudain. Une voix haut perché, un homme du sud, une belle propriété...Se pouvait-il que ce fut Jean-Marc Prudence ? Oui, ce devrait être cela. A travers Nicolas, Prudence parlait. Je fus abasourdie. Toutefois, je ne montrai rien à Léonie et celle-ci continua à se faire rassurer.

-Une mauvaise passe, sans doute. Il a peut-être des ennuis dont il ne te parle pas !

-Ah, attends ! Il a aussi parlé de quelqu'un qu'il a cherché à revoir après l'avoir rencontré...Un drôle de nom qui finit par un « u »...Rafelu, Refelu, quelque chose comme ça. Tu vois qui ça peut-être ?

-Pas du tout.

Voilà que je mentais une fois encore. Seigneur, Raféu !

-En tout cas, ça l' énervait. Ce type au nom bizarre devait lui faire je ne sais quelles révélations mais au moment où elles devaient avoir lieu, dans un café à Bourges, il s'est volatilisé. Impossible de remettre la main dessus.

-Eh bien, quelque chose ne tourne pas rond chez lui ! Ne t'inquiète pas, ma chérie. Il a de la famille, des amis, des collègues de travail. Ils se soucieront de lui...

Ainsi, ils s'en prenaient à lui, les monstres de la villa. Madame Larroque-Daubigny avait bien raison quand elle m'avait écrit que même en croyant fausser compagnie à des êtres comme eux, je me fourvoyais puisque toujours ils étaient là. Après avoir tenté de me mettre à terre, ils rendaient Nicolas à moitié fou. Pour l'heure, il s'agissait d tout laisser sur un plan naturel, strictement humain. Prenant un ton apaisant, j'invitai ma fille à rester calme et l’assurai que je mettais tout en œuvre pour la faire venir au printemps, à Budapest. Elle sembla apaisée et le resta quand je la retrouvai sur internet. Quant à Nicolas, j'espaçai les contacts. Nul doute que les charmantes rencontres qu'il avait pu faire n'aient fait du bon travail. J'étais une incorrigible putain ! En acceptant d'en discuter, je me voyais entraîner dans une spirale sans fin de mensonges et de dénégations. Mesurant la force de mes adversaires, j'attendis des nouvelles directes de Prudence et de Raféu mais rien ne me parvint...

Voulant rassurer ma fille, j'organisai concrètement son retour du Japon pour quelques vacances puis son transfert de Paris à Budapest. Elle fut ravie.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
LE SOLEIL MEME LA NUIT. FRANCE ELLE.
Publicité
Archives
Publicité