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LE SOLEIL MEME LA NUIT. FRANCE ELLE.
26 mars 2023

Sœur des Anges. Partie 2. Une orgie irréelle. (2)

PEINTURE IVANA

Agnès va partir pour Budapest. A l'aéroport, elle est violentée...

 

En effet, ça l'était et je gémis. Il reprit d'une voix forte.

 

-Ah mais tu en voulais du plaisir, toi, tu en voulais ! Comme tu couinais ! Je ne t’ai pas prise parce que j'avais des ordres. Et puis, à l’époque, j’avais des soucis d’érection mais j’ai fait le nécessaire ! Je suis opérationnel maintenant. Je sais tout ce que tu as fait, combien d’hommes. Il ne manquerait plus que cela, que je n’y ai pas droit, moi-aussi. Allez, on y va.

 

Et il me pénétra avec fermeté. Il avait son âge bien sûr mais son vit était vigoureux.

 

-Voilà, je te baise.

 

Toujours plongée dans une violente léthargie mentale, j’obéis à cet être sénile et renouai avec l’incompréhensible violence du plaisir physique. Quand il eut fini, je le remerciai et je fis de même pour l'Anglais.

 

-Vous m'avez très bien mise l'un et l'autre. Je vous suis reconnaissante.

 

L'Anglais ricana :

 

-Tu as surtout bien fait de céder tout de suite. Tu as déplu, n'oublie pas.

 

-Oui, reprit Antonelli, nous t'avons emmanchée aujourd'hui pour que tu comprennes bien que rien n'est fini.

 

Je me dirigeai vers le vieil homme et l'embrassai adroitement sur la bouche. Je voulais qu'il s'apaise. Il ne le fit pas.

 

-Salope, cria t'il.

 

Et Steve Barne approuva.

 

-Il a raison, tu en es une. Nous te confisquons tes jouets. Ils iront à qui de droit.

 

-Comment cela ?

 

Ils rirent cruellement.

 

-Il te reste ton cierge ! Un symbole de pureté.

 

Je voulus embrasser l'Anglais sur la bouche mais il me repoussa sèchement. Je n'avais plus mon bandeau depuis un moment et je pus chercher mes vêtements éparpillés. Comme je me rhabillais, je me rendis compte que mes deux geôliers se transformaient à vive allure. Ils se voûtaient et enlaidissaient, paraissant porter des masques grimaçants. Ils émettaient des sifflements bizarres et s'entre regardaient avec leurs yeux devenus jaunes. Ni l'un ni l'autre, cependant, ne s'occupait plus de moi et je pus sortir sans encombre. Du reste, j’aurais dû, après cet épisode, raté mon avion mais je le pris très normalement. C’était comme si j’étais allée me recoiffer et il semblait qu'il ne fut écoulé que cinq minutes. Quand au douanier blond, il avait disparu de la circulation et je me retrouvai vite en salle d'embarquement.

 

Matteo m’avait-il raillé en me disant que le cierge qu’il m’avait donné me protégerait du mal ? Oui puisqu'au cimetière je n'étais pas morte. Non puisque ces deux démons m’avaient attendue. Il est vrai que je n'avais pas eu le temps de réagir et de le prendre dans mon sac...Étrange histoire...

 

En même temps, tandis que les hôtesses donnaient les consignes de sécurité, je sentais combien j’étais confiante et heureuse. Je me souvenais des cierges que ma mère faisait brûler et de leur aura bienveillante. A Lourdes, ils diffusaient une lumière protectrice qui était en elle-même une guérison. Quelque-chose me disait qu’à mon arrivée à Budapest, je constaterai que tout allait bien.

 

C’était, je dois l’avouer, me rassurer à bon compte car mon amant italien était un magicien suffisamment doué pour accomplir des prodiges. Il me laissait en fait sa vraie identité. Celui qui donne la lumière pour échapper au mal appartient à Dieu. Mais celui qui la transmet pour mieux permettre de tomber appartient aux ténèbres.

 

Être un porteur de lumière dans un lieu marqué par le mal, c’est être Lucifer. Il devrait être l’une de ses incarnations…

 

 

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