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LE SOLEIL MEME LA NUIT. FRANCE ELLE.
27 mars 2023

Sœur des Anges. Partie 1. Les frères Antonelli, Prudence, Barnes, Blondel...

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J’avais lu sur mes notes qu’il fallait expressément les installer à l’étage mais l’état de santé de monsieur Bondel me paraissant précaire, je me proposai d’appeler madame Larroque-Daubigny. Ce fut la très jeune épouse qui m’en dissuada.

-Il suffit de l’aider à monter l’escalier et de toute façon ensuite, il restera là-haut. C’est lui qui le veut ainsi et il ne faut pas chercher à le faire changer d’avis.

-Mais les dîners, les fêtes ?

-Mais qui nous empêche de manger à l’étage certains soirs ? Et si fête il y a, la maison sera pleine et on s’amusera autant en haut qu’en bas !

Il hérita de deux pièces communicantes lumineuses et confortables tandis qu’elle s’en octroyait deux autres au fond du couloir.

La journée se passa à bavarder et le nouveau dîner fit aussi exquis que la veille. Je portai une ample jupe noire et un caraco rouge avec, en guise de bijou, une grande croix en rubis. On me félicita et je fus pleine d’entrain. De nouveau, je me couchai épuisée mais ravie, pensant que tout irait ainsi. Chacun de ces invités semblait si bien élevé que je pouvais imaginer ce qui arriverait.

Et pourtant, tout arriva.

Un soir, très tard, on frappa à la porte de ma chambre : c’était Steve, le bel Anglais que son compagnon semblait tenir en laisse.

-Qu’y a-t-il ? Monsieur Prudence est-il souffrant ?

-Non, il dort, je lui ai donné un somnifère. Ça m’arrive parfois quand il est trop pénible.

-Donc, que voulez-vous me demander ?

Je portais une chemise de nuit à fines bretelles sur laquelle j’avais jeté un déshabillé de soie blanche.

-Tu ne sais pas ce que je viens faire ici ?

Il parlait bien français quoique avec un fort accent. Au regard aigu qu’il jeta sur mon décolleté, j’eus la réponse à ma question. Il était très maître de lui et déterminé et il voulut entrer dans ma chambre. Je m’y opposai.

-Ce ne sera pas possible !

-Comment ça ?

-Pas dans ma chambre. C’est un espace privé.

-Mais où alors ? Il faut bien que je couche avec toi ! J’en ai envie !

-Je le sais, je le sais…

-Bon, on le fait là, par terre. Je sais qu’ils t’ont bien formée. Mais quand même, une pute de cinquante ans !

-Je ne suis pas une putain.

-Ah ? Ton âge m'exciterait plutôt, remarque. On le fait où ?

-Venez.

J’ouvris la porte de la petite chambre où à mon arrivée j'avais entendu un couple faire bruyamment l'amour. Quand je l'avais découverte, elle était avenante mais on lui avait enlevé beaucoup de son confort, sans doute pour dissuader de l'utiliser. Toute blanche, elle disposait de peu de meubles. Le lit ressemblait à ceux qu'on trouve dans les hôpitaux. Toute décoration en était bannie. Steve me poussa devant lui et me retira presque brutalement mon déshabillé. Il allait faire de même de ma chemise de nuit quand le prenant par les épaules, je lui intimai l’ordre de se calmer. Nul n’était besoin d’être aussi brusque et aussi hâtif. Je caressai son visage et voulus l’embrasser, ce qu’il refusa.

 

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