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LE SOLEIL MEME LA NUIT. FRANCE ELLE.
24 avril 2024

Sœur des Anges. Partie 1. Matteo et Raféu. Les éducateurs d'Agnès.

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Il se tut vraiment ensuite et je rencontrai des sensations inconnues. Mes seins restaient douloureux et mes mains prises au piège restaient inutiles tandis que le bas de mon corps était le siège d’une volupté aussi reçue que donner le temps d’un intense va et vient. J’eus une jouissance forte alors que semble –t’il, il réserva la sienne. Matteo revint et connut le plaisir avant que Raféu ne prenne enfin le sien. Tous deux me firent passer dans une salle de bain attenante à cette pièce pour m’aider à me doucher à et à m’habiller. Leurs doigts habiles me fouaillant sans se relâcher et mes mains ne restant pas plus inactives que ma bouche, personne ne resta à l’abri du plaisir et par rafales successives, il nous fit plier.

Matteo fut le premier à retrouver ses esprits :

-Elle t’a vraiment bien choisie ! Ce sera parfait! Tu iras avec le reste du personnel à la fête ce soir. Le feu d’artifice est très joli à Manosque. Seulement à partir de demain, tout est changé. On ne se verra pas beaucoup.

-La chambre à côté de la mienne…Le premier soir, il y avait l’un d’entre vous avec une femme. J’en suis toujours sûre…

-Mieux vaut avoir rêvé et continué de le faire. Espère que cette chambre ait désormais une fonction médicale et ne l’appelle à être rien d’autre car tu souffrirais.

-Alors vous avez menti !

-Quelquefois, c’est mieux !

-Mais où serez-vous ?

-Là, autour de toi mais occupés, très occupés. Et tu le seras, toi-aussi ! Hein, ne l’oublie pas !

-Mais la chambre, cette salle, vous deux.

-Tu ne sais rien, Petite.

-Petite ?

-Oui, allez, ils arrivent.

J’allai à la fête comme on m’y priait et j’adorai y éprouver tant de sensations. Le ciel était sillonné de merveilleuses couleurs et des dessins se formaient d’autant plus beaux qu’ils étaient fugaces. Une couronne de lumière rousse ne devenait incandescente que quelques secondes tandis que lui succédaient de grandes gerbes florales rouges et or, de longs tracées bleu-argenté et d’immenses fleurs où les jaunes succédaient au violet. Le bruit était intense mais ne m’effrayait pas. Lentement se défaisaient dans le ciel, par tracés devenant illisibles, les marques certaines d’un bel émerveillement et loin de penser à une quelconque cohésion nationale, je ne songeai qu’à moi. Ces éclatements, ces retombées, ces figures adroites, cette beauté fugace, c’était moi dans un plaisir qui n’avait jamais été égoïste mais toujours en phase avec l’autre, qu’il fut singulier ou pluriel et dans cette merveilleuse réalisation, qui imprégnait le ciel nocturne d’un éclat que les astres de la nuit ne pouvaient lui concédaient, je me sentis immense. Ces myriades étourdissantes n’étaient que le reflet de mes orgasmes vécus de façon toute vitale alors que ces traînées de lumière qui allaient s’évanouissant dans le ciel, les marques du plaisir masculin – traînées de sperme sur mes cuisses ou écoulement après le plaisir- ou féminin – onctuosité d’un vagit bien préparé et désireux d’accueillir.

Ainsi, me dis-je, ils ont raison de me dire que tout va bien. Le ciel me le dit. J’aimerais cependant les revoir et les tenir par où ils doivent l’être. Ils ne le veulent pas et c’est dommage. Mais les autres voudront, demanderont…

 

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