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LE SOLEIL MEME LA NUIT. FRANCE ELLE.
30 mars 2023

Sœur des Anges. Partie 1. Matteo et Raféu. Hommes et plaisirs.

ORGGG

Matteo et Raféu ne sont pas seulement des employés de la villa. Ils sont des initiateurs qui harcèlent Agnès.

Je fus stupéfaite. Tout était magnifique, des alentours de la piscine aux serres. Il m'entraîna dans l'une d'elle et les fleurs m'éblouirent. Les compositions qu'il avait créées étaient somptueuses. Je lui faisais encore des compliments quand nous arrivâmes à un petit kiosque qui ornait le parc. Je m'assis et il prit place à côté de moi.

-Combien de fois il t’a eue ?

Il m'avait parlé posément mais il semblait soudain irrité.

-Mais qu’est- ce que tu dis ?

-Oh, allez ! Si tu crois que je ne le sais pas ! J’étais très occupé mais je suis revenu.

-Oui...

-C’est joli ta robe. Tu as une culotte ?

Je sursautai et me levai brusquement.

-Je ne veux pas recommencer avec toi.

-Comment ça ? Il t’a trop prise !

-Non…

-Oh que si ! Tu as laissé faire ce petit goret et tu es lasse ! Mais non, tu ne l’es pas. C’est autre chose avec moi et tu le sais ! Tu aimais beaucoup ! Bon, viens. Stupéfaite, je le suivis.

Il avait une bibliothèque à l’étage où il me conduisit. Il me mit nue et me fit m’appuyer contre les montants d’un petit escalier menant à l’étage supérieur. Et là, il me prit debout. Il donnait de grands coups de reins et son corps ferme heurtait le mien avec régularité en produisant un étrange claquement qui résonnait à mes oreilles. Cambrée, ouverte, je répondais autant que je pouvais et rencontrais ma pauvreté. Je ne m'excitais pas assez vite.

-Je suis désolée...

-Pas de quoi. Tu vas jouir, Agnès.

-Non ! Je ne pense pas y parvenir.

-Fais-toi confiance.

J’étais bien mal préparée à être une bonne maîtresse, une belle amante et mon réveil me semblait bien tardif ! Un homme comme Matteo était plus charnel que sensuel et l’appétit qu’il avait le rendait prêt à tout. Il ne me lâchait pas, ses mains et sa langue reléguant son beau vit épais et brun. Il aimait pilonner et durer. Rien ne devait changer ses habitudes. Je m’y accordais bien volontiers et fut surprise qu’il arrivât à ses fins. Je m'embrasai soudain et me mis à lui répondre. Ma jouissance fut longue et forte.

Quand ce fut terminé, il s'essuya avec ma robe puis me fit me retourner et, les mains sur mes épaules, me dit :

-Tu dois prendre confiance en toi ! C’est clair, tu n’avais pas beaucoup l’habitude de baiser mais c’est de mieux en mieux. Tu réagis bien et tu sais carrément satisfaire un homme, toi !

-Mais je pensais...

-Que seul Raféu était habilité à te monter ? Tu vois bien que non.

-Mais lui, que va t'il penser ?

Matteo se mit à rire.

-Ce qu'il va penser ? Mais la même chose que moi !

-C'est à dire ?

-Ne t’en fais pas, tu es très bien ! Seulement, n’oublie pas qu’au départ, c’est moi qui t’ai fait enlever ta culotte…

Nous restâmes au calme un bon moment puis il me fit m'allonger sur la table et me prit de nouveau, me tenant les jambes bien écartées. J'eus un plaisir fou.

-Bon, dit-il, tu vois, on va remettre ça régulièrement. Et quand on a fini, on discute un peu tous les deux.

Et je me mis à l'interroger sur les aménagements du jardin. Il expliqua beaucoup. L’écouter était plaisant mais lui obéir plus difficile. J'avais en tête, en effet, que je changeais d'amant, ne pouvant en avoir deux. Mais le surlendemain de cette rencontre, Raféu arriva en coup de vent dans ma chambre alors que je venais à peine de quitter son « ennemi » italien. Il me troussa et me prit sans un mot. Cette prise rapide fut suffocante. Un orgasme souverain me traversa et je restai haletante un bon moment. Lui s’assit et attendit avant de me mettre sur le ventre pour recommencer. Le changement d’orifice m’empêcha de rester pudique et criant, je me débattis avant de m’assagir –non pour ne plus souffrir mais avoir au moins un peu de discernement – Ce côté-là aussi pouvait être source de volupté et si je ne le savais pas, je devais m’en convaincre ! Je dois avouer que mon bonheur ne fut pas absolu mais ma conviction resta très ferme. La troisième fois fut un peu moins pénible.

Un homme mûr dehors, un jeune homme dans les murs, voilà comment je pensais vivre les choses en cette période hors normes de ma vie. Il n’en fut rien. Les parois, les frontières, les cloisons s’en allèrent et que je fus dehors ou dedans, que je descendis l’escalier qui conduisait à la piscine, aille vers les jardins, me cantonne dans la cuisine ou cherche à me reposer dans ma chambre, je fus assaillie. Deux jours durant, ils désarmèrent si peu que je ne pus rien faire, me contentant de prendre de temps en temps une douche, de faire ma toilette intime et de vérifier qu’ils disposeraient de suffisamment de préservatifs et de lubrifiants au cas où ils voudraient en utiliser.

Ce fut réellement difficile. Comme une épreuve de fond, en fait. Personne ne parlait sauf nécessité et nous jouissions tous ou tentions de le faire.

Il y eut quelques ratés, malheureusement et je m’en voulus énormément. Mon univers se réduisit, quelques jours durant, à ces hommes nus qui voulaient leur plaisir. Être prise par l’un et par l’autre me plaisait et me suffoquait. Voulant absolument leur répondre, j’étais selon moi dans l’amour et le sacrifice. C’était ce que je m’étais promis.

Matteo cependant revint vers moi et me dit.

-On est isolés ici et tu nous traites bien !

-Mais c’est normal !

-Tout le monde va arriver et ce sera difficile…

-Je vous comprends mais on se verra. Ou seulement toi !

-Ou lui? Tu sais que tu changes vite, toi ?

-Je change ?

Quelques jours passèrent et l’osmose dura.

Je ne comprenais plus rien et les messages désormais amicaux que je recevais de Nicolas me parurent dénués de sens. J’y répondis cependant avec autant d’attention et de politesse que possible. A Léonie, je mentis en disant qu’en Provence, je participais à un stage d’écriture dans une belle maison située près de Manosque. Je n’étais pas la seule femme mûre à traverser une période où elle avait du mal à se reconnaître mais il fallait être clément avec soi-même ! A quoi bon faire des confidences qui n’auraient suscité que la désapprobation ? Les réponses de ma fille me montrèrent qu’elle s’apaisait à mon égard et avait envie de me voir. Fidèle à lui-même, Nicolas se gardait de dire de moi le moindre mal. Tout était doux.

S’ils avaient su qu’au lieu de me plonger dans mes écrits, je faisais patienter un jeune homme fougueux pour contenter un homme mûr avant d’aller au lit avec ce même beau jeune homme et permettre à l’autre, qui était courtaud et moins beau de se reprendre, ils auraient été effarés. On juge si vite…

Moi, j’étais stoïque. Je me devais de leur donner du plaisir à l’un comme à l’autre et je n’avais de cesse de le faire. Les voulant contents, je les faisais se vider entre mes cuisses sans pour autant être en retard et j’avais autant de satisfaction qu’eux.

Je pensais toujours à écrire mais y parvenait de moins à moins. C’était le sujet choisi qui m’embarrassait car au moment de retrouver mes jeunes héros d’Algérie, des images violemment érotiques me traversaient l’esprit et me rendaient haletante. J’essayais de me concentrer encore puis, vaincue, j’attendais la venue de l’un ou de l’autre ou partais à leur recherche.

Cet abandon de mon projet, qui me paraissait de plus imminent me désolait tout de même car j’estimais être une intellectuelle. Or, se séparer du plaisir d’écrire, qui était vraiment contraignant et créatif pour la recherche effrénée de la satisfaction sexuelle vécue pour elle-même me semblait un parjure. Je n’avais d’avenir avec aucun de ces deux hommes et on m’avait appris qu’il fallait en avoir un avec un partenaire attitré. J’avais tenté de le faire avec l’échec qui en avait résulté. L’écriture était la voie noble qu’il fallait puisque je ne savais pas construire une vraie union. Au lieu de cela, je courais coucher avec deux hommes et le temps manquait pour tout autre chose.

Cependant, les premiers invités de Monsieur allaient arriver et madame Larroque-Daubigny appela :

-Agnès ! Je sais que tout va bien !

-Par qui ?

-Mais Matteo. Il vous voit peu, à ce qu’il me dit, mais sait que vous tenez la route. Et votre roman ?

-J’en ai la trame. J’ai commencé. Des difficultés, tout de même…

-Vous êtes dans un cadre propice et vous allez réussir. Écoutez, la veille de l’arrivée des invités, je vous rappelle pour que tout soit clair. Vous êtes d’accord ?

-Naturellement.

Quand elle rappela, j’étais allongée sur un des canapés du grand salon et Raféu, agenouillé, me léchait doucement. Je tentais de rester la plus sérieuse possible, ce qui, compte tenu de l’absolue maîtrise de mon jeune partenaire dans le domaine qui nous intéresse, présentait certaines difficultés. Comme elle récapitulait les exigences de chacun des invités après avoir reprécisé les modalités de leur accueil, mon jeune amant entreprit de me pénétrer et le fit par avancées progressives. J’eus du mal à me contrôler mais dès qu’il eut commencé à me pilonner, je me sentis moins nerveuse et continuai de discuter avec celle que je considérais comme ma patronne. Nous nous saluâmes chaleureusement et au moment où je raccrochai, je fus emportée par un orgasme d’une telle densité que je remerciais la providence. Mon interlocutrice aurait-elle voulu prolonger la conversation qu’elle n’aurait pu ignorer le délicieux spasme qui me traversait. Heureusement pour elle comme pour moi, je pouvais jouir sereinement et mon tout jeune amant, profitant de la liberté offerte à une femme ménopausée, put se libérer en moi en toute quiétude. Il s’y trouva si bien qu’il resta sur moi et Matteo qui attendait son tour dut le faire se lever pour pouvoir lui-aussi me pénétrer. Il fallait tout de même qu’il eût sa part !

L’un et l’autre, l’un et l’autre. Il fallait que tout fût bon. Et ce le fut.

Et le roman ne s’écrivait pas. Djamila en Algérie se désespérait de revoir Jean et celui-ci se lamentait. Tout était en suspens .

J’allais devoir accueillir dans cette maison patricienne et tout changerait.

Je le croyais et ce fut vrai : tout changea.

 

 

 

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