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LE SOLEIL MEME LA NUIT. FRANCE ELLE.
30 mars 2023

Sœur des Anges. Partie 1. Escale à Nice. Tentations.

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2. Matteo, Raféu et une maison de maître.

Avant d'aller à la villa, Agnès s'arrête à Nice. Elle se sent d'humour sensuelle et s'en étonne.

J’avais le droit d’arriver en deux fois et je le fis. J'aurais du passer par Marseille mais le charme aurait été moins fort. Bien que mon trajet fut rallongé, je préférai Nice. Dans cette ville, ma chambre donnait sur la Promenade des Anglais. Je m’en réjouis et pour la première fois depuis longtemps, je me regardai dans un miroir sans déployer tous les a- priori qui, à l’habitude, m’encombraient l’esprit. J’étais de taille moyenne et de corpulence normale, cela je le savais et je savais aussi que la norme est rassurante. Je m’entretenais physiquement - non que je fusse un peu ronde- et j’en voyais les effets : peau claire et peu ridée, cheveux teints mais très sains, maquillage étudié, eau de parfum bien choisie, vêtements élégants. C’était l’endroit cela et pour l’envers – ou l’intérieur – il y avait des seins lourds à la densité imposante (ou maladroite), des hanches larges (certainement un peu flasques) et entre des cuisses fortes, un ruban de poils bruns allant se divisant sans cesser de protéger cette cavité, cet endroit secret, ce lieu où Venus règne, ce bijou rose et noir…dont tant d’écrivains et de poètes avaient parlé. Cette origine du monde dont Courbet avait rêvé dans son tableau, celui qu’adorait André Breton.

Je mettais du vernis à ongles sur mes doigts de mains et de pieds et du parfum juste derrière mes oreilles depuis longtemps mais je ne sentais rien, rien avant. De tout cela, rien. Un corps est un corps, un véhicule, une apparence. Il y a du plaisir à un moment et un resserrement du bas. Quand il y a l’enfant, un élargissement. Mais malgré cela, il n’y a ni sentiment, ni sensation. Rien de vrai en tout cas.

Donnelle Agnès, née à Tours le 25 février 1966.

Enseignante. Agrégée de lettres modernes.

Séparée.

Une fille mineure.

Ne sent rien. N’aime pas.

Dans un hôtel chic à Nice, en route pour Manosque, se met à ressentir. Elle aimerait qu’on lui dise quoi mais elle sait qu’elle ment quand elle le dit.

Je mens.

Je pris un bain qui ne finit jamais avant d’aller dîner seule dans un endroit à la mode. Il m’avait été indiqué comme le reste et je me contentai de régler une addition pour moi conséquente mais minime au vu de mes émoluments. Personne ne me trouva belle et j’en fus désappointée. Peut-être était-ce Nice…La nuit toutefois fut agitée. Les émotions érotiques m'avaient abandonnée depuis longtemps mais voilà qu'elles revenaient en force, irradiant mon corps tout entier. Extrêmement excitée, j'hésitai à sortir de nouveau. Si je le faisais, je racolerai un homme pour qu'il me donne du plaisir. Je le paierai même pour cela. Mon exaltation me poussait à tenter ma chance mais j'eus peur d'un revers. Je devais respecter scrupuleusement les consignes de madame Larroque-Daubigny. Il me fallait bien présenter en arrivant. Si jamais les choses tournaient mal avec un homme de rencontre, il pourrait me frapper ! Je me caressai donc seule et longtemps, utilisant une brosse à cheveux, un séchoir, une bougie, tout ce qui pouvait me servir à jouir plus fort. Je fus surprise de recommencer encore et encore et regrettai de ne pouvoir être vraiment pénétrée.

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