GIANLUCA,
CHAT DE VENISE...
Il n'y a pas si longtemps, Gianluca est né dans le cimetière de Venise. Bien entouré, adopté par l'un des gardiens, il est pourtant parti avec Silvia, une romancière américaine amoureuse de la cité des Doges et Massimo, un esthète qui restaure des oeuvres d'art anciennes. Profondèment vénitien, Gianluca, chat tendre et philosophe, seconde désormais l'un des curés de l'église de la Salute. Vous l'y apercevrez sans doute, en visitant Venise...
Venedig, Venice, Venise...Venizeuh comme disent les Français....Venezia ! Ah oui là c'est mieux ! Moi, j'y suis né il a cinq ans et des poussières, dans la Sérenissime et m'est avis que je n'en partirai pas. J'ai failli pourtant !
Donc en juillet 2015, je suis sorti du ventre de ma mère. Je n'étais pas le seul car elle avait trois autres chatons. Quoi ? Je n'ai pas dit que j'étais un chat ? Ben, non mais maintenant, vous le savez. Donc, ma mère, une chatte rousse adorable se cachait depuis quelques... [Lire la suite]
C'était moi, ça, le chaton. La Rossa, peureuse comme elle était, elle s'est carapatée et la belle dame, qui parlait un drôle d'italien avec un accent que j'identifierais plus tard comme américain, a pensé que j'étais abandonné. Elle m'a immédiatement adopté et emmené avec elle. Ils étaient venus en bateau privé et lui, celui avait de fines moustaches, il m'a mis dans une boîte pour le voyage. J'étais jeune, je ne comprenais pas que je perdais Giovanni et surtout la Rossa...
Silvia Fenway...Elle habitait le quartier de... [Lire la suite]
Elle avait bien tenté de me rebaptiser Adorabile mais l'homme élégant et maniéré qui lui rendait souvent visite l'a convaincue de me laisser mon nom : Gianluca j'étais, Gianluca je resterais. Mon nom faisait mourir de rire et pourtant je n'étais plus un chaton mais un somptueux chat noir et blanc aux yeux jaunes. Dans une ville fondée aux sixième siècle de notre ère et qui, jusqu'en 1797, avait été une république, les chats pullulaient mais nul n'était comme moi car nul n'était aimé de Silvia, ma romancière préférée.... [Lire la suite]
En fait, ça aurait pu durer comme ça. Sa vie à lui, à la fois mondaine et recluse, cette frénésie de Venise livrée au tourisme de masse, cet agacement des Vénitiens de souche qui restaient sur leurs gardes mais il y a eu la maladie. Quoi ? Vous ne demandez pas laquelle quand même ! Cette pandémie qui ne laisse personne indemne et a brutalement vidé cette ville resplendissante. Vous ne me croirez pas mais mon beau Massimo brun aux yeux bleus, cette pandémie, ça l'a effrayé. Du coup, il a filé à Milan rejoindre une... [Lire la suite]