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LE SOLEIL MEME LA NUIT. FRANCE ELLE.
28 mars 2024

Sœur des Anges. Partie 4. L'Aveu d'un marché de dupes.

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Agnès n'a pas vraiment expliqué à soeur Maria la raison de sa présence en Hongrie : au départ, il y a cette annonce, cet argent, ce marché de dupes.

Je ne voulais pas parler. Pourquoi l'impliquer ? Cependant, je perdis contenance et, serrant violemment mes mains l'une contre l'autre, je laissai les larmes couler sur mon visage. Puis comme la sœur me regardait avec bonté, je parlais.

-Je n'étais contente de rien. J'ai répondu à une annonce dans un journal . Je devais être gouvernante dans une belle maison en Provence et accueillir des invités pour l'été. J'ai signé un contrat...

Et alors, j'ai tout dit. L'argent, le comportement bizarre de ces deux hommes, mon assujettissement, mon ambivalence et ma fuite brutale avant l'échéance de mon contrat.

-Vous avez gardé l'argent ?

-En partie. Mais j'en ai laissé une bonne partie dans la villa et j'ai fait des dons à des œuvres caritatives.

-Et ça n'a pas suffi...

-Non, j'ai reçu encore de l'argent, une somme encore plus forte. J'ai voulu la rendre à qui de droit mais tout le monde avait disparu. Et puis, j'ai reçu des menaces...J'étais partie avant l'heure...

Elle semblait prendre les choses très au sérieux.

-Où est cette nouvelle somme d'argent ?

-Sur un compte bloqué.

-Vous en avez utilisé une partie ?

-Oui un peu pour le départ au Japon de ma fille.

Elle fronça les sourcils. Elle était à la fois inquiète et mécontente.

-Et Sara ? La Hongrie ?

Je lui expliquai quel cheminement j'avais suivi et ajoutai que depuis, j'étais persécutée. Elle ne fut pas d'accord.

-Non, Agnès, ils vous tiennent car vous vous êtes dérobée. De plus, vous avez changé de vie et écrivez sur une sainte femme...Mais au départ, c'est ce pacte avec des puissances diaboliques qui pose problème. Vous avez cru le dénoncer en fuyant puis en vous lançant dans cette aventure. Ils ne l'entendent pas de cette oreille...

-Je sais cela mais je suis protégée par des anges et...

Je me mis à pleurer de nouveau.

-Le fait d'avoir des protections ne vous empêche pas d'être persécutée, n'est-ce pas ? Et puis, ceux qui vous protègent doivent eux-mêmes subir des attaques.

Il fallut avouer la blessure de Péter, les intimidations vécues mais Sandor et Szilvia, ces hommes et ces femmes démoniaques qui semblaient sortir du passé et nous terrorisaient. J'avais failli être brûlée vive...

Cette fois, sœur Maria se leva et me parla avec force.

-Agnès, il ne faut pas trop présumer des autres. Vous devez quitter le palais. Vous pouvez être hébergée ici quelques temps. Quant à ces anges qui sont attachés à vos pieds, ils ne peuvent s'occuper que de vous. Vous le voudriez mais vous touchez à la limite de leur mission.

-Mais je vais vous mettre en danger !

-Non. Votre manuscrit peut l'être, j'espère donc que vous l'avez dupliqué...

-Je l'ai fait.

-Nous le garderons ici et ailleurs en plusieurs exemplaires mais pour l'instant il ne concerne que vous et moi. Il n'est donc pas dangereux. Du reste, ils vont vous laisser tranquilles pour un moment...

-Il y a les miens.

Je lui dit ce qui était advenu à Nicolas et à ma fille, tout en annonçant la visite de cette dernière. La sœur sourit à cette annonce.

-Voilà ce que vous allez faire, Agnès. Vous allez vous reposer ici une quinzaine de jours. A Pâques, votre fille sera là. Nous aurons de belles célébrations. Après quoi, vous lui montrerez Budapest et l'emmènerez visiter la Hongrie ! Je préparerai un itinéraire pour vous et vous indiquerez des pensions de famille que vous serez libre de changer en beaux hôtels.

-Bien...

-Quant à cet argent maudit, vous devez absolument vous en débarrasser. Mettez le à disposition d'une bonne cause et fermez le compte. C'est essentiel, cela, Agnès.

-Et si de nouveau...

-Vous recevez une énorme somme ? L’Église est forte. De ce côté là, il y aura du répondant...

-Je veux faire don de cet argent le plus rapidement possible.

-Aujourd'hui, je regarde tout ce qui est possible et demain, nous le faisons. Regardez, vous-aussi...

-Je voudrais sauver des vies.

-Peut-être le pourrez-vous...

J'étais abasourdie par l'à-propos de cette femme mais je fis ce qu'elle me conseillait. En m'installant dans cette petite fondation, je soulageai mes hôtes hongrois et je vis bien que, malgré tout, ils m'en étaient gré. Mes anges aussi furent soulagés et deux semaines durant, je ne fis guère que me reposer et récupérer. Puis, Léonie arriva.

 

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