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LE SOLEIL MEME LA NUIT. FRANCE ELLE.
26 mars 2024

Sœur des Anges. Partie 5. Agnès, Fiastre et les autres.

-Oui. Vous êtes damné. Votre fin est proche.

-Tu sais comment je vais mourir ?

-Vous mourrez de mort violente car tout vous y appelle !

-Soit. Et l'Internationale que nous formons ? Nous sommes hongrois, italiens, cubains, chinois, syriens, brésiliens, américains, japonais …Nous sommes partout. Kun est une de nos déclinaisons et il ne te l'a pas dit, mais il a un site sur internet. Pas pour ces pourritures que tu vois là, non, mais pour recruter des sbires ! Crois-moi, ça se bouscule. Tu t'imagines bien sûr, toi, la femme nue et pas encore tondue que, si tu voulais nous identifier, tu le pourrais. Mais, il existe tant de belles villas, tant d’étés, de touristes chics, de plaisirs divers et de tortures ! Notre imagination est sans limite. Toi, tu as juste voulu parler du mal mais on ne peut pas parler de ce qui est incontrôlable.

On me laissa avec les autres, qui étaient aussi nus que moi, mais je constatai vite qu'on ne me traitait pas de la même manière. Je n'étais pas autant battue et pas affamée...Ainsi, on tenait tout de même compte de mes lettres et on ne doutait plus autant qu'elles fussent arrivées à bon port.

Au point où j'en étais, ce genre de discours ne me mortifiait pas.

-Tu as prévenu beaucoup de monde, hein ? Ils arriveront trop tard. Je récuse tes intimidations.

Il me vint aussi à l'esprit que cette villa perdue, j'en avais parlé aux religieuses rencontrées dans le nord de la France au début de mon odyssée et aussi à sœur Maria en Hongrie. Et il y avait aussi l'ange Péter.

Je me dis :

-Les enquêteurs disposent d'indices sûrs pour orienter leurs recherches d'autant que j'ai payé par carte bancaire la location de ma voiture et l'hôtel, ce qui permet de me tracer à Nice. Et puis, il y a la Providence...

Je le sentais, les sbires de la villa n'iraient pas commettre l'impair de me faire disparaître. Une chance existait donc qu'ils me laissent partir...Bien sûr que je pourrais tempêter, parler et les inquiéter mais le temps que l'opinion publique se mobilise, ils auraient déjà réorganisé la villa en lui redonnant son aspect estival et auraient fait disparaître les victimes mais ça ne suffirait pas, j'en étais certaine...

Maintenant ma position, je m'obstinai à rester en bas. Les hommes et les femmes qui me côtoyaient étaient au plus bas. J'ignorais qu'on s'approchait déjà de la villa. La police était là. Elle fouillait en haut. Fiastre, Larroque-Daubigny et les autres juraient qu'ils se plaindraient en haut lieu ! Raféu devait se tenir coi et Matteo aussi. Leurs rôles subalternes les condamnaient au silence.

Je me dégradai tant que de force, on me remit en haut. J'eus droit, cette fois, à une chambre tranquille où un médecin s'occupait de mon état tandis qu'une infirmière me nourrissait et m'aider à marcher. Je me remis lentement mais retrouvai peu à peu mon apparence normale et au bout d'un moment, je vis arriver Chantal Larroque-Daubigny et Fiastre.

-Tu dois partir.

-Pas sans eux.

Une fois de plus depuis le début de mes aventures, je ne doutais pas que le surnaturel œuvrerait et je pourrais voyager sans encombre. Je fis comme demandé. Je montai dans une voiture et partis. La villa était silencieuse. Nul ne parut. Pas même Matteo.

-Que veux-tu ?

-Qu'ils soient placés dans divers foyers d'accueil du sud de la France. Ils avaient des papiers. Rendez-les leur.

-Mais naturellement !

-Je veux des comptes !

-Bien sûr !

Comme par hasard, tous les documents nécessaires apparurent et les autorisations accordées. J'assistai au départ en camions de mes protégés. Ce fut beau.

-Je pars maintenant !

-Pars, Donnelle. Prends le véhicule qui est préparé pour toi. Il te conduira là où tu voudras.

-Je veux revoir les miens !

-Des Anges me protègent !

-A la bonne heure.

 

 

 

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